A l’école du petit Frank

Avec Jules et Ugo nous avons lu le livre ensemble, Les Cendres d’Angela. Nous voilà ici dans son l’école. Leamy’s national school devenu le

Frank McCourt Museum

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C’est ici qu’il était scolarisé avec son frère Malachy, ici qu’il s’est pris des raclées, ici qu’il a rencontré ce professeur qui lui a donné la gnaque de se battre, d’étudier et surtout donné envie de partir, de quitter cette misère insoutenable.

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« Quand je revois mon enfance, le seul fait d’avoir survécu, m’étonne. Ce fut, bien sûr, une enfance misérable: l’enfance heureuse vaut rarement qu’on s’y arrête. Pire que l’enfance misérable ordinaire est l’enfance misérable en Irlande. Et pire encore est l’enfance misérable en Irlande catholique. »

Frank a vécu cette enfance misérable en Irlande catholique. En visitant son école on est submergé par l’émotion et imprégné de sa présence et de celle de tous ces petits mômes qui ont grandi dans la misère. On déambule dans la salle de classe plus ou moins reconstituée où sont exposés des panneaux relatant sa vie. Documents et photos y sont épinglés.

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En lisant son roman autobiographique je me suis imaginée Angela (sa mère) de tant de façons, espérant voir un jour un cliché ou un portrait de cette femme qui a souffert en silence toute sa vie. J’ai été sincèrement émue en voyant son véritable visage ici dans l’école de ses enfants.

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Mais avant de slalomer entre les tables et chaises d’écoliers, nous avons commencé la visite à l’étage où mobilier et différents objets racontent fidèlement le quotidien de Frank McCourt et sa famille. Tout est dans le détail. Ceux qui comme nous, ont lu le livre se sentiront un peu comme chez eux tant les objets exposés semblent familiers. La bouteille de Guinness du père, les tasses crasseuses de thé, l’inscription little Italy et bien sur Angela son dernier né dans les bras, une sèche au bec. Ok le mannequin est moche et surtout pas ressemblant mais l’émotion est vive.

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.Ce vélo lui change la vie.
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. Le repas de Noël.
. Lits crasseux infestés de punaises.
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Nous entendant énumérer des différents détails que l’on découvrait, un des gars à l’accueil est venu vers nous. Il nous demande dans un premier temps si nous avons lu le livre. Il était heureux de pouvoir en parler avec mes ados: le retour de la famille McCourt en Irlande, le vélo de Frank, sa première Guinness à l’âge de 16 ans, la grand-mère, ses chaussures sans semelles, le froid, la faim… quand il nous demande d’avancer au fond de la classe pour nous montrer une petite boite fixée au mur. A la mort de Frank McCourt sa veuve a fait don à l’école d’une partie des cendres de son mari. Elles se trouvent dans cette petite boite fixée au mur.

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Ainsi Frank est revenu dans son école pour l’éternité. Il nous a à l’œil avec bienveillance.

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