Nous restons au festival d’Avignon, pour vous présenter une pièce de Myriam Grélard que nous avons eu l’occasion d’applaudir dans le sublime « Gainsbourg Forever. Gueule d’amour ». C’était au théatre Trévise à Paris.
« AIMER TUE », à voir actuellement au Chapeau Rouge. Une chronique signée Lisa Ornetti.
La vie de Paul Klébert bascule le jour où Christelle Verdier entre dans sa bijouterie pour lui acheter un collier et un bracelet.
Soyez jurés et venez décider, chaque jour à 17h20, du sort de Paul Klébert.
C’est un seul en scène interprété par François Cracosky et mis en scène par Myriam Grélard.
Dans cette création on découvre le sentiment d’amour passionnel que Paul Klébert éprouve pour la charmante Christelle. On suit l’évolution de leur relation par étapes avec leur rencontre, leur premier verre, leur amitié, leur séparation tragique. C’est une histoire entière entre deux personnages que le comédien arrive à nous faire vivre, à lui tout seul.
Dans cette pièce, on suit le cheminement de Paul Klebert, ses pensées, ses intentions, son état d‘esprit puis son meurtre et son procès. C’est une belle histoire d’amour à sens tragiquement unique qui nous est présentée.
C’est une vie de tourment et de souffrance qui nous est exposée et cela questionne sur la notion de l‘amour ou de passion, de la criminalité ou de la folie et de la psychiatrie.
La pièce se joue en 3 temporalités. Le passé de monsieur Klébert dans sa solitude, le passé de la relation entre Christelle et Paul et le présent du procès. Le retour à la dur réalité. Après avoir vécu leur histoire, celle de Paul, le jugement de celui-ci devient un dilemme pour nous, spectateurs. Quel sera notre jugement ? Sera-t-il juste ? Juste pour qui ?
Cette pièce, très bien jouée est accompagnée par un joli jeu de lumières qui reflète chaque temporalité de la pièce. C’est le noir presque complet pour l’heure sombre du procès, il y a une lumière tamisée et une pièce peu éclairée pour les moments de solitudes de monsieur Klébert. Puis, il y a une grande luminosité qui se dégage lorsqu’on met en scène le personnage de Christelle à travers celui de Paul. Cet éclairage incarne l’état d’esprit de monsieur Klebert au fil de son histoire et à mesure que la pièce se déroule. Elle nous aide à vivre le spectacle.
Lisa Ornetti.
Aimer tue dans le cadre de "Festival Off d'Avignon" Au Chapeau Rouge, Avignon de Myriam Grélard avec François Cracosky mise en scène Myriam Grélard attachée de presse Dominique Lhotte